Présentation de l'éditeur :
Une maison au linoléum craquelé. Un boulot sans ambition menacé par une délocalisation en Chine. Une femme qui rechigne aux ébats amoureux. Le brave Marcus Ripps est loin de se douter en apprenant la mort de son frère que cette vie terne et rangée va subir un bouleversement complet. Certes la famille se doutait que Julian n était pas « un bon mec », mais de là à penser qu il était « un bon mac » ... Derrière le modeste pressing qu il lègue, se cache l un des services d escort girls les plus populaires de West Hollywood. Marcus décide néanmoins de retrousser ses manches et de s atteler efficacement à cette activité quelque peu inédite, et, honnêteté oblige, dans le respect des « filles ». A mesure que les caisses se remplissent, Marcus remet en selle son mariage, achète une nouvelle Mercedes et offre à son fils une bar-mitzvah inoubliable. Mais lorsque sa conscience et les forces de l ordre commencent à le titiller, Marcus doit à nouveau changer de cap, sans hésiter à tirer profit de ses récents déboires. Le marketing ne doit-il pas faire feu de tout bois ?
Dans cette satire insolente sur le clivage entre le bien et le mal dans la culture américaine, pas de jugement moral, ni de discours théorique. Seth Greenland fait preuve encore une fois d un talent consommé.
Extrait :
Extrait du prologue :
Julian Ripps était bien trop gros pour se prélasser dans un jacuzzi entre deux femmes nues, à moins qu'il soit riche ou que les deux femmes soient des prostituées. Ce qu'il n'était pas, mais ce qu'elles étaient, elles. Et elles travaillaient pour lui; il s'agissait donc en quelque sorte d'une fête de bureau, version partouze. Les trois fêtards venaient de se livrer à un Kama Sutra aquatique dans le jardin de Julian, au sommet de la colline, et ils se reposaient sous la voûte étoilée. En cette douce nuit de septembre, la San Fernando Valley s'étalait au loin, tel un cadavre décoré de guirlandes lumineuses.
Si Julian approchait de la quarantaine à toute vitesse, ses camarades de jeu étaient jeunes et sveltes. L'une des deux, Brésilienne, était un pur produit de l'économie mondiale et des échanges charnels Nord-Sud, une marchandise corporelle. Ses longs cheveux bruns étaient collés dans son dos, ses implants mammaires ballottaient dans l'eau bouillonnante - deux bateaux rebondis avec des tétons en guise de proue. L'autre fille venait d'un État quelconque du Midwest dont il n'essayait même pas de se souvenir. L'Illinois ? Le Kansas, peut-être, mais quelle importance ? Tout ça se ressemblait sous les blés ondulants. Une blonde décolorée aux cheveux hérissés, avec beaucoup trop de piercings au goût de Julian : oreilles, nez, lèvres vaginales.
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