Strad - Couverture souple

Pour le retour de Louise, son héroïne flamboyante, Dominique Sylvain nous ouvre un nouvel univers : celui des instruments de musique anciens. Louise Morvan, toujours aussi séduisante mais diablement plus humaine, part à l'assaut de ce drôle de monde où se brassent des millions.
Tout commence avec le meurtre furieux d'un violoniste célèbre. Fabien Meyer transportait un stradivarius d'une valeur de 24 millions de francs et c'est pour le lui dérober qu'un malfrat lui a fracassé la tête à coups de batte de base-ball. Notre jolie détective est donc chargée par les propriétaires de l'instrument de "planquer" devant l'appartement de Christian Donovan, un marchand spécialiste des violons anciens et peut-être suspect dans l'affaire. C'est alors que s'ouvre en parallèle la nouvelle enquête du commissaire Serge Clémenti : au gré des flots de la Seine, Ophélie Reix est assassinée en pleine performance artistique. Ophélie, une artiste ancrée dans l'air du temps. Son corps est son oeuvre. Le lecteur navigue alors entre deux univers que tout semble opposer. Entre l'enquête de Louise et celle de Clémenti.
D'accélérations en ralentissements, la pelote impeccable de l'intrigue de Dominique Sylvain se déroule sur un rythme d'écriture comparable au flux changeant d'un fleuve. Paris en est le théâtre, presque un personnage à part entière. Sans oublier l'histoire dans l'histoire : la relation mouvementée qu'entretiennent notre héroïne et le commissaire Serge Clémenti. Au sein de cette trame serrée se profilent également des questions chères à l'auteur comme la transformation du corps, le rapport entre l'image et la vérité, le mythe du double, etc. Le vecteur de Strad est le regard. Celui, voyeur, de Louise sur Donovan. Le regard du public sur un corps érigé en oeuvre. Le regard de la caméra, et de celui qui la porte, sur un meurtre en train de se commettre. Un regard qui s'aiguise au fil du livre, comme l'écriture de cet auteur généreux s'aiguise au fil du temps. --Laure de Montalembert-- -- Urbuz.com

La détective privée Louise Morvan doit enquêter sur le vol d'un Stradivarius, un violon unique valant la bagatelle de 24 millions de francs. Pour cela, en collaboration avec l'Office central de répression du trafic de biens culturels, elle surveille l'appartement parisien de Christian Donovan, un antiquaire spécialiste des instruments anciens et receleur potentiel. Parallèlement, une artiste, Ophélie Reix, est assassinée alors qu'elle réalise une performance en descendant la Seine sur un pneumatique en forme de croix. Cette fois c'est le commissaire Serge Clementi, l'amant de Louise, qui va tenter de faire la lumière. Les deux enquêtes vont évidemment se rejoindre...

Les fans verront sûrement d'un bon œil le retour de Louise Morvan, la détective fétiche de Dominique Sylvain qu'elle avait délaissée pour créer deux autres personnages (le commissaire Alex Bruce et l'inspecteur Martine Levine) le temps d'un livre, Vox. Talent désormais reconnu dans le paysage du nouveau polar français, Dominique Sylvain livre ici une intrigue brillante sur fond de trafic d'instruments de musique anciens et de body art. Travestis, du même auteur, est en cours d'adaptation au cinéma. --Bruno Ménard